Les négociateurs américains et européens se sont retrouvés lundi à New York pour une semaine de discussions sur le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (PTCI) sur fond de scepticisme persistant, a-t-on appris de source européenne.

Il s'agit du 13e round d'une négociation engagée en juillet 2013 avec l'objectif d'éliminer les barrières commerciales et règlementaires entre l'Union européenne et les États-Unis et d'accélérer les échanges de biens et de services.

En visite en Allemagne dimanche, le président américain Barack Obama, qui quittera la Maison-Blanche en janvier, a appelé à boucler ces difficiles discussions «d'ici à la fin de l'année» et a pris la défense d'un accord «positif» pour les deux blocs.

L'opposition à cet accord ne faiblit toutefois pas, notamment en Europe où la France et l'Allemagne viennent de faire part de leurs réserves et de dénoncer l'intransigeance américaine dans les négociations.

«Si tout ça ne bouge pas, il n'y aucune raison de continuer à négocier en faisant semblant», a déclaré dimanche le secrétaire d'État français au Commerce extérieur, Matthias Fekl.

Aux États-Unis, les critiques des dirigeants politiques se focalisent davantage sur un autre vaste accord de libre-échange conclu avec la région Asie-Pacifique, le PTP, qui est à un stade plus avancé et n'attend plus que sa ratification.

De part et d'autre de l'Atlantique, le PTCI inquiète également la société civile qui fustige l'opacité des négociations, redoute leur impact sur l'agriculture ou l'environnement, et dénonce un mécanisme de protection des investisseurs accusés d'affaiblir les États au profit des multinationales.