La Bundesbank a relevé vendredi sa prévision de croissance pour l'Allemagne en 2017, misant sur une demande intérieure soutenue et une accélération de la reprise en zone euro qui va profiter à sa première économie.

Comme en juin dernier, la «Buba» mise toujours sur une croissance du Produit intérieur brut (PIB) allemand de 1,7 % pour cette année et de 1,8 % l'an prochain. L'institution monétaire a en revanche rehaussé à 1,7 % sa prévision de croissance en Allemagne pour 2017, contre 1,5 % prévu jusqu'à présent.

Les principaux moteurs de l'activité dans le pays sont «la situation favorable du marché du travail et l'augmentation substantielle des revenus réels disponibles pour les ménages, bien que le commerce international soit actuellement ralenti par une demande atone en provenance des économies émergentes», a commenté dans un communiqué le président de la banque centrale Jens Weidmann.

«Mais avec le rebond attendu du marché des exportations en dehors de la zone euro et la croissance au sein de la zone euro qui va gagner un peu plus en dynamisme, l'état de santé robuste de l'économie allemande devrait apparaître plus clairement au cours des deux prochaines années», promet M. Weidmann.

Le budget fédéral allemand devrait engranger un surplus cette année et afficher «plus ou moins» l'équilibre en 2016 et 2017, les dépenses liées à l'afflux de réfugiés devant compenser ces prochaines années la conjoncture favorable et l'allègement du poids financier de la dette allemande.

L'Allemagne se prépare à accueillir en 2015 environ un million de nouveaux migrants. Pour autant, et parce que les qualifications des nouveaux venus ne correspondent pas forcément aux besoins, «le marché de l'emploi va enregistrer des pénuries (de main d'oeuvre) croissantes, tirant à la hausse les salaires», anticipe la banque centrale.

Les attentes d'inflation ont elles été révisées à la baisse pour cette année. La hausse des prix devrait s'établir à 0,2 % en 2015, au lieu de 0,5 % attendu en juin. La prévision d'inflation pour 2016 a été ramenée à 1,1 % au lieu de 1,8 % et celle pour 2017 à 2 % au lieu de 2,2 %.