Le président russe Vladimir Poutine a assuré mardi que le pire de la crise économique était passé en Russie en dépit de la dégradation causée pendant l'été par la rechute des cours du pétrole.

«Certains spécialistes estiment, et je suis d'accord avec eux, que le pic de la crise, dans l'ensemble, a été atteint et l'économie, globalement (...) s'est adaptée ou s'adapte à l'évolution du contexte économique», a déclaré M. Poutine devant des investisseurs réunis lors d'un forum économique à Moscou.

«La situation se stabilise», a insisté le chef de l'État russe qui a mis en avant des «premiers signes de stabilisation en dépit du fait que de nombreux secteurs, à part l'agriculture, sont encore en baisse».

L'économie russe a plongé en récession au début de l'année en raison de la chute des cours du pétrole (première source de revenus avec le gaz pour la Russie) et les sanctions imposées par les Occidentaux en raison de la crise ukrainienne.

Après des premiers signes de stabilisation dès le printemps, la rechute des cours de l'or noir pendant l'été a entraîné le rouble en baisse et poussé la plupart des prévisionnistes à abaisser leurs prévisions économiques.

Après une chute du produit intérieur brut attendue à près de 4% cette année, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, comme la banque centrale russe, prévoient un nouveau recul du PIB l'an prochain. Avant l'été, une reprise était attendue en 2016.

«Tous nos plans pour les années à venir sont basés sur le fait que nous n'allons pas seulement (...) sortir de l'état de dépression de certains secteurs de l'économie, mais que nous allons rétablir une dynamique positive», a souligné Vladimir Poutine.

Avec une flambée des prix causée par la chute du rouble, la crise s'est traduite par une forte baisse du pouvoir d'achat des ménages et de la consommation, tandis que le nombre de Russes vivant sous le seuil de pauvreté a fortement augmenté.

Face à la crise, les autorités ont maintenu à flot le secteur bancaire en y injectant d'importants fonds publics, ont puisé dans ses réserves pour financer des projets d'infrastructures et ont réduit les effectifs de l'administration ou du secteur de la santé.