La chancelière allemande Angela Merkel a estimé que le scandale Volkswagen était «dramatique», mais n'aurait pas d'impact à long terme sur la réputation de l'industrie allemande.

Dans une interview à la radio publique Deutschlandradio, Mme Merkel a souligné que Volkswagen devrait désormais s'en tenir à une «transparence nécessaire».

«C'est bien sûr un événement dramatique qui n'est pas bon», a-t-elle dit. «Mais je pense que la réputation de l'industrie allemande, la confiance dans l'économique allemande, n'est pas si éprouvée que nous ne soyons plus considérés comme un bon pays pour les affaires».

Le constructeur automobile, l'un des champions de l'industrie allemande, a dû reconnaître avoir installé sur 11 millions de ses véhicules vendus dans le monde des logiciels destinés à fausser les résultats des mesures de pollution. Le logiciel détectait quand la voiture était soumise à un test de contrôle et mettait alors le moteur en mode pollution minimum, le moteur reprenant ensuite son mode de fonctionnement habituel, 11 fois plus polluant.

Le scandale mondial a fait perdre à VW plus de 40 % de sa valeur boursière, et son patron, Martin Winterkorn, a démissionné.

Selon une révélation du journal Bild dimanche, des ingénieurs de Volkswagen ont reconnu avoir commencé à monter ces logiciels sur des véhicules en 2008.

Selon eux, le moteur EA 189, mis au point en 2005, n'avait aucune chance sans ce logiciel de respecter à la fois les normes antipollution et les objectifs de coût.