L'euro perdait du terrain face au dollar mardi, dans un marché sans grand élan ni volume du fait de la période estivale, la prudence restant de mise en l'absence d'indicateurs américains majeurs.

Vers 10h00 (heure de Montréal) mardi, la monnaie unique européenne valait 1,1041 dollar contre 1,1078 dollar lundi vers 17h00.

La devise européenne reculait également face à la monnaie nippone, à 137,30 yens contre 137,81 yens lundi soir.

Le dollar se stabilisait face à la devise japonaise, à 124,35 yens contre 124,41 yens la veille.

Du fait de la période estivale, «les volumes d'échanges (sur l'ensemble des marchés) devraient rester au mieux modérés, ce qui rend difficile pour une nouvelle tendance de s'installer fermement pour l'instant», commentait Markus Huber, analyste chez Peregrine & Black.

Les cambistes restaient focalisés sur la prochaine réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), prévue mi-septembre, et décortiquaient tout indicateur pouvant leur permettre d'affiner leurs attentes d'une hausse des taux d'intérêts américains.

Lundi, le dollar avait été brièvement pénalisé par des données décevantes sur l'activité manufacturière dans la région de New York, avant de se reprendre car, malgré quelques indicateurs décevants ces dernières semaines, le billet vert reste soutenu par le fait que la Fed reste actuellement la mieux placée des grandes banques centrales pour procéder à un resserrement monétaire.

Une hausse des taux américains rendrait le billet vert plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs.

Les cambistes spéculent depuis des mois sur la date d'un premier relèvement des taux de la banque centrale américaine et estimaient jusqu'à la semaine dernière que la probabilité d'une augmentation en septembre était très élevée.

Les cambistes décortiqueront mercredi les minutes de la dernière réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), cherchant à déceler tout indice sur la possibilité d'une hausse des taux en septembre.

De son côté, la monnaie unique, malgré le manque de volume sur les marchés, restait à la merci de nouveaux développements dans la crise grecque.

Si les inquiétudes sur la Grèce ont quelque peu diminué, elles devraient revenir sur le devant de la scène rapidement, en raison «du risque d'une élection grecque dans les semaines à venir et des discussions sur la restructuration de la dette grecque qui devraient débuter en octobre», prévenait Simon Smith, analyste chez FxPro.

Vers 10h00, la livre britannique montait face à la monnaie unique européenne, à 70,36 pence pour un euro, comme face au billet vert, à 1,5688 dollar pour une livre, grimpant même vers 6h05 à 1,5717 dollar, son niveau le plus fort en sept semaines. L'inflation a légèrement accéléré au Royaume-Uni en juillet.

La devise suisse montait face à l'euro, à 1,0792 franc pour un euro, comme face au dollar, à 0,9775 franc pour un dollar.

La devise chinoise a terminé à 6,3942 yuans pour un dollar, contre 6,3949 yuans la veille.

L'once d'or a fini à 1119,15 dollars à la fixation du matin, contre 1118,80 dollars lundi soir.