La directrice générale du FMI Christine Lagarde a estimé mercredi que la Chine était «suffisamment forte» pour résister aux turbulences de la Bourse de Shanghai, tout en défendant l'interventionnisme des autorités.

«Nous pensons que l'économie chinoise est résistante et suffisamment forte pour supporter ce genre d'importantes variations sur les marchés», a déclaré la patronne du Fonds monétaire international lors d'une conférence de presse en ligne.

La Bourse de Shanghai a de nouveau dégringolé cette semaine après avoir déjà perdu quelque 30% en trois semaines après la mi-juin. Elle a ainsi essuyé lundi sa plus forte chute en une journée en huit ans (-8,48%).

Mme Lagarde a toutefois nuancé la portée de cette chute en affirmant que les marchés chinois restaient en hausse de «80%» sur un an et en mettant ces turbulences sur le compte d'un processus «d'apprentissage».

«C'est un marché relativement jeune et il y a un élément d'apprentissage venant des acteurs de marchés, de ceux qui investissent (...) et bien sûr des autorités», a-t-elle expliqué, défendant au passage la réaction de Pékin.

La Chine s'est lancée dans une vaste politique de rachat d'actions sur le marché pour tenter de freiner les turbulences et maintenir un niveau suffisant de liquidités.

«Personne ne doit être surpris qu'ils veuillent maintenir un marché en ordre (...) c'est après tout le devoir de telles autorités», a estimé Mme Lagarde, qui a assuré que cet interventionnisme n'influerait pas sur l'intégration de la Chine au système financier international.

Le FMI étudie actuellement l'ajout du yuan au paquet de devises qui composent son unité de compte (les droits de tirage spéciaux ou DTS) aux côtés du dollar, de l'euro de la livre et du yen.

«Nous continuerons (ce travail) et nous n'en dévierons pas en raison de quelques turbulences de marchés», a déclaré la dirigeante.