L'euro baissait mercredi face à un dollar revigoré par des propos de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen sur le fait qu'une hausse des taux pourrait intervenir cette année.

Vers midi (heure de Montréal), l'euro valait 1,0960 dollar contre 1,1008 dollar mardi soir.

L'euro se stabilisait face à la devise japonaise, à 135,80 yens contre 135,82 yens mardi.

Le dollar montait face à la monnaie nippone, à 123,91 yens - grimpant même vers 9h15 à 123,97 yens, son niveau le plus fort en deux semaines et demie - contre 123,38 yens la veille.

L'amélioration de la situation économique aux États-Unis devrait «justifier» un relèvement des taux directeurs cette année en dépit d'«incertitudes» notamment sur la scène internationale, a assuré mercredi Janet Yellen.

Mme Yellen, qui doit également témoigner jeudi devant la Commission des affaires bancaires du Sénat des États-Unis, s'exprimait mercredi devant la Commission des services financiers de la Chambre des représentants.

Cette audition «intervient seulement deux mois avant la première hausse de taux en plus de neuf ans attendue (par les cambistes)», soulignait Craig Erlam, analyste chez Oanda.

Janet Yellen avait déjà évoqué vendredi la possibilité d'une hausse des taux avant la fin de l'année.

Une hausse des taux d'intérêt américains rendrait le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs.

Comme cette hausse est attendue pour septembre, certains cambistes tendent à profiter de tout accès de faiblesse pour effectuer des achats à bon compte de dollars, tablant sur une forte appréciation de la devise dans les mois à venir.

Les cambistes continuaient par ailleurs de scruter la situation grecque.

«Le troisième plan d'aide à la Grèce est de loin le plus décevant et l'accord a été accueilli avec, de loin, le plus grand scepticisme», commentait Derek Halpenny, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi.

Le premier ministre grec Alexis Tsipras doit faire adopter mercredi par le Parlement grec les mesures impopulaires exigées par les créanciers d'Athènes en contrepartie du maintien de son pays dans la zone euro.

Le Fonds monétaire international (FMI) lui a apporté un soutien en déclarant que la zone euro devait faire plus pour la Grèce et qu'il faudrait peut-être effacer une partie de sa dette, dans un rapport publié mardi.

«La dette de la Grèce ne peut désormais être viable qu'avec des mesures d'allègement de la dette qui vont beaucoup plus loin que ce que l'Europe a envisagé de faire jusque-là», a écrit le FMI.

À Athènes, certains des partisans du premier ministre estiment que l'accord arraché au terme d'une nuit de négociations lundi matin à Bruxelles constitue une trahison de la volonté populaire exprimée dans les urnes le 5 juillet, quand 61% des Grecs ont dit «non» à l'austérité.

«Sur le plan politique, l'objectif (du vote de mercredi, NDLR) est d'obtenir l'aval du Parlement et de montrer à l'Espagne notamment que le fait de mettre au pouvoir un parti anti-austérité ne permet pas d'obtenir le moindre avantage», estimait M. Halpenny.

Vers 11h00, la livre britannique repartait à la hausse face à la monnaie européenne, à 70,17 pence pour un euro, atteignant même vers 10h10 70,13 pence, son niveau le plus fort en deux semaines et demie. La livre baissait face au dollar, à 1,5613 dollar pour une livre.

La devise suisse perdait du terrain face à l'euro, à 1,0439 franc pour un euro, comme face au dollar, à 0,9527 franc pour un dollar, atteignant même vers 11h20 0,9548 franc, son niveau le plus faible depuis fin avril.

La devise chinoise a terminé à 6,2092 yuans pour un dollar, contre 6,2090 yuans la veille.

L'once d'or a fini à 1147,40 dollars à la fixation du soir, contre 1157,40 dollars mardi.