Les autorités de régulation chinoises vont restreindre le nombre et l'ampleur des nouvelles introductions en Bourse, et en ralentir le rythme, dans un effort supplémentaire d'enrayer la récente dégringolade des marchés locaux, a-t-il annoncé vendredi.

La Bourse de Shanghai s'est effondrée de pratiquement 30% ces trois dernières semaines, dans un climat de panique générale.

Or, le processus réglementaire des introductions boursières en Chine est de nature à déséquilibrer encore davantage des marchés en pleine déroute.

Les nouveaux titres sont habituellement émis à un niveau très sous-évalué (décidé par les régulateurs) et en nombre restreint, ce qui leur permet souvent de bondir de 44% - la limite autorisée - au premier jour de cotation, une manne garantie.

D'où une demande exceptionnelle: les investisseurs mobilisent des capitaux considérables lors de la période d'allocation... en retirant ces liquidités du marché, ce qui pèse sur la cote.

Étant donné la fébrilité actuelle, la Commission chinoise de régulation des marchés financiers (CSRC) a annoncé vendredi qu'elle allait espacer le rythme des cotations à venir et en plafonner les montants.

Seules dix introductions en Bourse, déjà approuvées, auront lieu sur la première moitié de juillet, contre plus d'une vingtaine les mois précédents.

Et ces cotations donneront lieu à des collectes de fonds moins importantes que celles de juin, a précisé le régulateur.

La CSRC avait publié l'an dernier des propositions pour réformer ce système des introductions boursières, afin de laisser une plus grande liberté au marché et aux entreprises, notamment pour déterminer le moment et le prix d'introduction. Mais ces changements potentiels n'avaient pas encore été mis en oeuvre.