La Grèce, menacée d'un défaut de paiement et dont l'avenir est au menu d'un sommet exceptionnel à Bruxelles, a accepté le principe d'une prolongation de son plan d'aide actuel, a appris l'AFP lundi soir de sources gouvernementales grecques.

«Pour la première fois, nous acceptons l'extension du programme comme seul moyen d'avancer» dans les négociations avec les créanciers - Union européenne et FMI-, a déclaré cette source en marge du sommet exceptionnel des 19 pays de la zone euro qui s'est ouvert à 17 h GMT (13 h au Québec) dans la capitale européenne.

«On ne sait pas combien de temps le programme sera prolongé», a indiqué une deuxième source grecque.

Le deuxième plan d'aide pour la Grèce, accordé en 2012, a déjà été prolongé à deux reprises, en décembre 2014 puis en février côté européen. Le FMI est lui engagé jusqu'en mars 2016.

La dernière prolongation de ce programme a donné lieu à des semaines d'âpres négociations en février, entre les créanciers et Athènes, qui voulait à tout prix tourner la page de l'austérité.

Ce plan d'aide prend fin le 30 juin. Pour les créanciers européens, l'idée d'une extension est sur la table depuis plusieurs semaines, sans précision sur la durée envisagée. Tant qu'elle est sous le programme d'aide de ses créanciers, la Grèce peut continuer à recevoir l'aide de la Banque centrale européenne pour ses banques, qui est de plus en plus vitale face à une accélération des retraits des épargnants ces derniers jours.