Les Européens ont décidé lundi d'un plan d'urgence pour éviter une panique bancaire en Grèce si Athènes ne trouve aucun accord avec ses créanciers d'ici la fin de la semaine, affirme le Süddeutsche Zeitung à paraître mardi.

Ce plan vise à préparer un «contrôle des flux financiers» en provenance de Grèce pour empêcher une fuite des capitaux, à l'image des restrictions décidées à Chypre lors de la crise financière de 2013, totalement levées depuis mars dernier, explique le quotidien allemand sans citer de sources.

Si les négociations destinées à sauver la Grèce d'un défaut de paiement demeurent dans l'impasse, il s'agirait «à partir de la semaine prochaine» de «fermer les banques grecques quelques jours» pour les préparer à cette limitation des transactions, qui devrait encore être entérinée par le Parlement grec.

Dans cette hypothèse, poursuit le Süddeutsche Zeitung, les retraits aux distributeurs automatiques de billets pourraient ensuite être restreints, de même que les paiements électroniques réalisés en Grèce comme à l'étranger.

Lundi, après l'échec d'un nouveau cycle de négociations, les positions de la Grèce et de ses créanciers sont restées figées, malgré la double urgence financière à laquelle fait face Athènes - payer ses fonctionnaires et retraités et rembourser près de 1,6 milliard d'euros au FMI d'ici le 30 juin.

En cas de non-remboursement, le gouvernement grec devrait affronter les conséquences d'un défaut de paiement, une première dans la zone euro et un scénario qui alimente depuis des mois le spectre d'une sortie de la Grèce de la monnaie unique.