Le Qatar, richissime émirat du Golfe, pourrait enregistrer en 2016 son premier déficit budgétaire en 15 ans en raison de la baisse des cours du pétrole, selon des chiffres officiels publiés mercredi.

En dépit de cette situation, le Qatar, qui doit accueillir le Mondial-2022 de football, est engagé dans de lourds et coûteux projets d'investissement en vue de l'événement.

«La chute des prix du pétrole qui a commencé en juin 2014 n'avait pas été anticipée», a expliqué Saleh Mohamed Salem al-Nabit, ministre de la Planification du développement et des statistiques.

Si cette situation persiste, «les cours plus bas du brut rétréciront le coussin financier du gouvernement, mais nos considérables réserves financières fourniront un tampon suffisant», a-t-il assuré.

«Les projets importants de dépenses d'investissement se poursuivront», a conclu al-Nabit.

Le Qatar devrait afficher un déficit budgétaire de 4,9% par rapport à son Produit intérieur brut (PIB) en 2016 et de 3,7% l'année suivante, a indiqué le ministère qu'il dirige sur son site internet.

Dans le même temps, le Qatar devrait enregistrer une croissance de 7,3% en 2015, alors qu'une estimation précédente évoquait le chiffre de 7,7%, a précisé le ministère. En 2014, le taux de croissance a été légèrement supérieur à 6%.

Le Qatar a prévu d'investir 200 milliards de dollars dans de gigantesques projets d'infrastructure au cours de la prochaine décennie. Il est depuis 2010 au centre de vives polémiques, notamment sur les conditions d'attribution du Mondial-2022 par la FIFA.