La force du dollar par rapport à l'euro, sur fond de crise grecque, a donné lieu à un imbroglio lundi au sommet du G7 autour de supposés propos de Barack Obama, fermement démentis ensuite par le président américain.

Selon une source diplomatique française dans la matinée, le président américain se serait ému dans ses conversations avec les autres dirigeants du G7 du niveau élevé de la devise américaine, qui lui pose «un problème». Cette source a établi un lien direct avec la crise grecque, qui «crée de la volatilité» et mine la valeur de la monnaie européenne.

Un responsable américain avait immédiatement démenti. Et lors de sa conférence de presse en clôture du sommet, l'intéressé a affirmé de manière catégorique: «Je n'ai pas dit cela, j'ai pour habitude de ne pas commenter les fluctuations du dollar ou n'importe quelle autre monnaie». «Ne croyez pas les sources anonymes», a-t-il plaisanté.

Le dollar est fortement remonté par rapport à l'euro ces six derniers mois, notamment sous l'effet des mesures de politique monétaire mises en place en Europe, mais aussi sur fond d'incertitudes autour de la Grèce et de son avenir dans la zone euro. Un dollar fort pèse sur la compétitivité des entreprises américaines.

«La Grèce crée de la volatilité, c'est le mot», selon la source française.

Les États-Unis plaident auprès des Européens pour une résolution rapide du problème grec, qui fait peser une hypothèque sur une économie mondiale fragile. La Grèce s'est invitée au menu des discussions du sommet du G7 présidé par la chancelière allemande, Angela Merkel.

Les négociations piétinent entre Athènes et ses créanciers pour débloquer en échange de réformes des financements vitaux pour le pays.