L'investissement étranger direct en Amérique latine, affecté par le ralentissement économique dans la région, a a chuté de 16% en 2014, mettant un frein à dix ans de gains constants, rapporte mercredi un rapport de la Cepal.

«Les flux d'investissement direct étranger (IED) vers l'Amérique latine et les Caraïbes ont chuté de 16% en 2014 pour atteindre 158,8 milliards de dollars», indique le rapport de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (Cepal), un organisme dépendant de l'ONU qui a son siège à Santiago.

Selon la CEPAL, le montant des IED en 2014 est inférieur aux 189,9 milliards enregistrés en 2013 en raison du ralentissement économique dans la région et de la baisse des prix des produits d'exportation, essentiellement des matières premières.

Le Brésil reste le plus grand bénéficiaire des investissements étrangers directs en Amérique latine et dans les Caraïbes, avec 62,4 milliards de dollars engrangés par le géant sud-américain l'an dernier, soit 2% de moins qu'en 2013.

Il est suivi par le Mexique, avec des entrées de 22,7 milliards de dollars, 49% de moins que l'année précédente boostée par l'achat de la brasserie Modelo pour 13,2 milliards de dollars et la cession d'AT & T en 2014 pour 5,5 milliards de dollars.

Pour sa part, le Chili a reçu 22 milliards de dollars d'investissements étrangers, contre 16 milliards de dollars à la Colombie et 7,6 milliards de dollars au Pérou.

Pour renverser la tendance, la Cepal recommande aux pays de la région «d'attirer les IED qui contribueront à la diversification de la production».

«Cela signifie articuler les investissements autour de politiques industrielles des stratégies nationales de développement communes fondées sur l'égalité et la durabilité de l'environnement», a estimé Alicia Barcena, secrétaire générale de la Cepal.

Pour 2015, la Cepal projette une nouvelle baisse de l'investissement étranger en Amérique latine.