Les États-Unis continuent de penser que le yuan est sous-évalué et la bonne volonté des autorités chinoises devra être évaluée dans la durée, a déclaré mercredi le secrétaire américain au Trésor Jack Lew, prenant le contre-pied du Fonds monétaire international (FMI).

«Nous continuons de penser qu'il est sous-évalué», a-t-il déclaré à Londres, alors qu'il était interrogé sur le yuan, également appelé renminbi.

Le FMI avait pour sa part estimé mardi que la monnaie chinoise n'était plus sous-évaluée.

«Le critère doit être: que feront (les Chinois) lorsqu'il y aura des pressions sur le renminbi? Pour des raisons de compétitivité, vont-ils s'abstenir d'intervenir?», a poursuivi Jack Lew devant des étudiants de la London School of Economics (LSE).

«Pour la suite, sont-ils vraiment déterminés à avoir un taux de change fixé par le marché?», s'est-il encore interrogé, estimant que «le test sera dans la durée».

Les principaux partenaires de la Chine, États-Unis en tête, déplorent depuis deux décennies la sous-évaluation de la devise chinoise, dont la convertibilité reste étroitement contrôlée, et l'avantage afférent pour les exportations du géant asiatique.

«L'appréciation effective et substantielle du renminbi a ramené son taux de change à un niveau qui n'est plus sous-évalué», avait estimé le FMI dans un rapport sur la deuxième économie mondiale.