La croissance de l'activité privée s'est tassée en avril dans la zone euro, avec un PMI composite à 53,5 contre 54 le mois précédent, a indiqué jeudi le cabinet Markit qui publie cet indicateur.

«L'estimation flash de l'enquête d'avril signale un ralentissement de la croissance de l'activité globale dans la zone euro par rapport au plus haut de 11 mois enregistré en mars», a souligné Markit.

Lorsque le PMI est supérieur à 50 points, cela signifie que l'activité progresse, tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.

Le ralentissement enregistré en avril résulte du repli des taux d'expansion en Allemagne et en France, la croissance française affichant une quasi-stagnation liée principalement à une accélération de la contraction dans l'industrie manufacturière, a précisé Markit.

C'est «une énorme déception». «Contrairement aux attentes, le programme d'assouplissement quantitatif de la BCE n'a pas encore réussi à stimuler la reprise naissante observée en début d'année», a commenté Chris Williamson, chef économiste à Markit.

«Il est cependant trop tôt pour parler de véritable repli de la croissance et pour tirer des conclusions définitives sur l'efficacité de la politique de relance», a-t-il estimé.

«Bien qu'en recul par rapport au plus haut de 11 mois enregistré en mars, l'indice PMI se maintient à un niveau supérieur à la moyenne observée au premier trimestre et signale une croissance plutôt solide de l'économie de la zone euro (0,4 %) au début du deuxième trimestre», selon lui.

«Souvent préoccupés par la situation en Grèce, les entreprises et leurs clients semblent réfractaires à toute prise de risques, ce qui pourrait expliquer la baisse de la demande», a estimé M. Williamson. «Toutefois, les mauvaises performances de la France semblent refléter un malaise plus profond. Après un début d'année prometteur, l'économie française montre en effet peu de signes d'amélioration».