Cuba a besoin chaque année de 2,5 milliards de dollars d'investissements étrangers (2,3 milliards d'euros) pour stimuler sa croissance et soutenir son modèle économique, a estimé le ministre du Commerce extérieur Rodrigo Malmierca.

«Nous avons besoin d'environ 2,5 milliards de dollars annuels d'investissements étrangers pour stimuler une croissance qui se traduise en développement, en prospérité et qui soit durable», a déclaré M. Malmierca jeudi à la presse lors d'un forum économique avant le Sommet des Amériques.

L'investissement étranger est «un élément actif et fondamental pour la croissance de secteurs et activités économiques ciblés», a-t-il ajouté.

Le ministre, qui a fait le voyage jusqu'au Panama avec une délégation d'entreprises cubaines, s'exprimait avant une rencontre avec le président de la Chambre de commerce américaine Tom Donahue.

«Cuba est venue ici avec un message d'intégration, de développement du commerce et de diversification de nos relations économiques» avec les autres pays, a souligné M. Malmierca.

Il a recensé 274 nouveaux projets d'investissements dans 11 secteurs différents du pays parmi lesquels les énergies renouvelables, l'industrie agroalimentaire, la construction, l'activité minière et le tourisme.

Les présidents américains Barack Obama et cubain Raul Castro se retrouvent vendredi au Panama pour un sommet continental historique voué à sceller le rapprochement entre les États-Unis et Cuba après 53 ans d'antagonisme inflexible.

Les chefs des diplomaties américaine et cubaine, John Kerry et Bruno Rodriguez, ont eu jeudi soir au Panama des discussions historiques «très constructives» qui ont permis de faire des «progrès» dans le cadre du rapprochement entre les deux pays, a indiqué vendredi un diplomate américain.

Selon les chiffres officiels cubains, l'île entretient des relations commerciales avec plus de 75 pays et ses échanges commerciaux ont triplé lors de la dernière décennie malgré l'embargo américain.

L'économie cubaine a crû ces dix dernières années en moyenne de 4,9% par an.