Le taux de chômage en Grèce, le plus élevé d'Europe, était de 25,7% en janvier, reprenant sa lente décrue qui avait marqué le pas à l'automne, a indiqué jeudi le service des statistiques grecques (Elstat).

Le taux de chômage était de 26% en décembre, un taux autour duquel il stagnait depuis le mois d'octobre alors qu'il diminuait régulièrement depuis la fin 2013.

Le taux de chômage, qui a explosé depuis le début de la crise en 2009, avait atteint son record en septembre 2013, à 28%.

Les régions du pays les plus touchées sont l'Attique (agglomération d'Athènes) et la Macédoine-Thrace (nord) respectivement à 26,9% et 25,8%.

Un jeune de moins de 25 ans sur deux est sans emploi (50,1%), taux en baisse sensible sur un an puisqu'ils étaient 57,1% au chômage en janvier 2014.

La lutte contre le chômage est l'un des principaux défis du nouveau gouvernement de gauche Syriza porté au pouvoir lors des législatives du 25 janvier. Après six ans d'une récession profonde et d'une politique de rigueur très dure pour parer à la crise de la dette, la Grèce a renoué avec la croissance en 2014, même si le PIB est repassé dans le rouge au quatrième trimestre laissant craindre le retour de la récession.

Dans une version de la liste de réformes communiquée fin mars à Bruxelles pour tenter de débloquer le déboursement d'une tranche vitale de prêts européens, le gouvernement d'Alexis Tsipras faisait état pour 2015 de prévisions moins optimistes que celles de l'ancien gouvernement de coalition conservateur-socialiste d'Antonis Samaras avec une croissance revue à 1,4% au lieu de 2,9% en 2015 et un taux de chômage à 23,4% contre 22,6% inscrit dans le budget 2015, puis 21,1% en 2016.