L'euro se stabilisait face au dollar mardi, mais les investisseurs redoutaient l'arrivée au pouvoir du parti de gauche anti-austérité en Grèce lors d'élections législatives anticipées en janvier.

Vers 10h30 GMT (5H30 à Montréal), la monnaie unique européenne valait 1,2156 dollar, contre 1,2153 dollar lundi vers 22h00 (17h00, à Montréal). La monnaie unique avait atteint vers 06h00 (1h00 à Montréal) son niveau le plus bas depuis le 26 juillet 2012, à 1,2124 dollar.

La devise européenne baissait en revanche face à la monnaie nippone, à 145,56 yens contre 146,65 yens lundi.

Le dollar aussi reculait face à la devise japonaise, à 119,73 yens contre 120,66 yens la veille.

Le Parlement grec a échoué lundi dans son ultime tentative d'élire un président de la République, entraînant l'organisation d'élections législatives anticipées dès le 25 janvier.

Le parti anti-austérité Syriza part favori de l'élection, les Grecs étant las de subir les conséquences d'une politique d'austérité imposée par les créanciers internationaux de la Grèce (UE,BCE et FMI).

L'UE et le FMI n'ont pas tardé à manifester leur inquiétude après le scrutin présidentiel, le Fonds monétaire international suspendant même son aide en attendant d'y voir plus clair.

«C'est le pire des scénarios» et c'est «un rappel brutal que la crise n'est pas derrière nous», a estimé auprès de l'AFP Jan Techau, directeur du think-tank Canergie à Bruxelles.

«C'est une incertitude dont la région n'avait pas besoin et au lieu d'avoir à se concentrer uniquement sur les manières de stimuler l'économie (européenne), les dirigeants (européens) doivent également surveiller la Grèce», notait Stan Shamu, analyste chez IG.

L'euro est également sous la pression constante de spéculations sur la nécessité pour la Banque centrale européenne (BCE) de mettre en place sous peu de nouvelles mesures de soutien monétaire.

La BCE pourrait lancer prochainement un programme d'achat d'actifs à très grande échelle (assouplissement quantitatif ou «QE») - y compris de dette publique, un actif jugé risqué - sur le modèle de la Fed.

Il s'agit plutôt de spéculations à propos de quand la BCE va commencer les QE, plutôt que de savoir si la banque centrale va le faire», notait Howard Archer, analyste chez IHS.

Les investisseurs guetteront dans la journée l'indice de confiance des consommateurs aux États-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage le lendemain, ainsi que l'indice PMI de l'activité manufacturière pour décembre en Chine jeudi.

Vers 10H30 (5h30 à Montréal), la livre britannique se stabilisait face à la monnaie unique européenne, à 78,33 pence pour un euro, comme face au dollar, à 1,5522 dollar pour une livre.

La devise suisse était également stable face à l'euro, à 1,2029 franc suisse pour un euro, ainsi que face au billet vert, à 0,9895 franc suisse pour un dollar.

L'once d'or valait 1 186,50 dollars au fixing de mardi matin, contre 1 185 dollars lundi soir.