Le gouverneur de la Banque centrale de la République argentine (BCRA) a démissionné mercredi alors que la troisième économie d'Amérique latine traverse une période de turbulences.

La Bourse de Buenos Aires a, quant à elle dévissé, en clôture de 8,22%, l'indice Merval tombant à 11 516,28 points, à l'issue d'une journée de grande activité pour la place argentine, avec pour 45 millions de dollars de titres échangés.

La démission de Juan Carlos Fabrega intervient au lendemain d'un discours critique de la présidente de centre gauche Cristina Kirchner.

M. Fabrega a tenu moins d'un an à ce poste très exposé, l'Argentine étant en délicatesse avec ses réserves de devises.

Après avoir disposé de plus de 50 milliards de dollars en 2011, grâce aux exportations agricoles, la BCRA ne compte plus que 28 milliards de dollars alors que Buenos Aires est confrontée au litige avec des fonds «vautours» américains qui va l'obliger à puiser encore dans ses réserves.

Mardi soir, la présidente argentine a dénoncé un complot contre son pays orchestré par des milieux d'affaires aux États-Unis et en Argentine.