Les autorités chinoises ont mis à jour des transactions commerciales frauduleuses à l'import et à l'export, représentant presque 10 milliards de dollars, a indiqué un régulateur, après une vaste enquête entamée l'an dernier concernant notamment le port de Qingdao.

Un «large nombre» d'entreprises ont «falsifié, altéré ou recyclé» des documents administratifs et certificats pour des activités commerciales à l'international afin de camoufler des transferts illégaux, a expliqué Wu Ruilin, un haut responsable de l'administration chinoise des changes (SAFE), lors d'un point-presse à Pékin.

«Ces fausses transactions peuvent porter gravement atteinte à l'économie dans son ensemble (...) elles ouvrent la voie à des transferts de fonds transfrontaliers illégaux issus d'activités criminelles», a-t-il déclaré selon une transcription mise en ligne par le régulateur.

Or, la Chine reste soucieuse d'éviter des flux de capitaux incontrôlés, et continuer d'encadrer étroitement la convertibilité de sa monnaie.

La SAFE a lancé cette vaste enquête en avril 2013 pour identifier des fausses transactions commerciales dans pas moins de 13 provinces, et avait étendu ses investigations cette année à 24 provinces et municipalités au total.

Les autorités se sont en particulier penchées de très près sur le cas du port de Qingdao, dans l'est de la Chine, important point de transit de matières premières et au coeur en juin dernier d'un retentissant scandale financier, a précisé M. Wu.

Un groupe de courtage avait ainsi été accusé d'avoir frauduleusement emprunté l'équivalent de 1,9 milliard d'euros (2,7 milliards de dollars CAN) auprès de multiples banques en prenant pour garantie un unique stock de cuivre et d'aluminium - et les médias d'État avaient suggéré que son cas n'était pas unique.

L'agence gouvernementale a transmis les cas les plus sévères, une quinzaine, aux forces de police, a ajouté Wu Ruilin.