Le ministre des Finances, Joe Oliver, soutient que si certains pays européens ont besoin de stimuler davantage leur économie, cela n'est pas dans ses cartons pour le Canada.

Selon M. Oliver, les pays du G20 se rapprocheront fortement de leur objectif de faire croître le PIB mondial de plus de 2000 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années s'ils mettent en place de solides plans économiques.

Mais si les ministres des Finances du G20 ont souligné cette fin de semaine que les investissements dans les infrastructures étaient essentiels pour parvenir à cet objectif, M. Oliver stipule que ce ne sont pas tous les pays qui doivent adopter la même approche.

Au dire du ministre, le programme de relance économique du gouvernement canadien, mis sur pied en 2008, a atteint ses objectifs.

Avec un Canada sorti de la récession, le ministre soutient que la croissance économique au pays découlera d'une plus grande mobilité de la main-d'oeuvre, d'une fiscalité réduite et d'échanges commerciaux plus importants, entre autres choses. Il a également laissé entendre que d'autres volets de l'action étatique pour stimuler la croissance économique seront dévoilés à l'occasion du prochain budget.

M. Oliver poursuit toutefois en indiquant que certains pays européens doivent agir de façon plus agressive en mettant en place des programmes de relance économique, comme celui dont disposait Ottawa durant la crise.

«Nous devons offrir de la flexibilité pour que certains pays fassent des gestes et réalisent les changements structurels, en plus de relancer la croissance économique.»

Le ministre dit avoir indiqué à ses homologues du G20, réunis en Australie cette fin de semaine, que ces programmes devaient être implantés au bon moment, d'une durée temporaire, et soutenus par des plans visant à rétablir l'équilibre budgétaire lorsque ce stimulus économique ne sera plus nécessaire.

Selon le responsable du Trésor australien Joe Hockey, l'hôte de l'événement tenu à Cairns, les ministres des Finances du G20 et les banques centrales se sont entendus sur plus de 900 politiques visant à respecter la cible en matière de PIB qui avait été instaurée lors d'une précédente rencontre, en février.

Le G20, qui représente environ 85 % de l'économie mondiale, a indiqué qu'une analyse de ces initiatives démontrait que celles-ci devraient faire croître le PIB des nations membres de 1,8 % au-dessus des prévisions au cours des cinq prochaines années, soit tout juste en deçà de la cible de 2 %. Toujours au dire de M. Hockey, le groupe s'est entendu pour faire passer le principal fardeau de la croissance économique au secteur privé, plutôt que de confier le tout au secteur public, particulièrement en ce qui concerne les investissements en infrastructures.