Le commerce international va s'accélérer et atteindre un taux de croissance de 8% d'ici deux ans, pour se maintenir à ce niveau à moyen terme, selon une étude publiée mardi par la banque HSBC.

«Après deux ans de croissance morose - en raison de la faiblesse de la  demande dans les économies industrialisées comme en développement - le commerce mondial devrait maintenant retrouver une dynamique», estime HSBC, dont l'étude se base sur 25 pays.

La valeur des marchandises échangées dans le monde va croître «d'environ 8% en 2016, contre 2,5% en 2013, et ce taux va se maintenir à moyen terme», annonce l'étude.

«Dans des endroits comme l'Irak et l'Ukraine, les événements géopolitiques ont abouti à des sanctions et des contre-sanctions économiques et financières», prévient néanmoins HSBC. «Dans les pays développés, l'amélioration de la croissance pourrait accentuer les déficits commerciaux et alimenter le protectionnisme.»

L'étude insiste sur le rôle moteur de l'Inde, pour laquelle elle annonce une hausse de plus de 10% des exportations de marchandises entre 2014 et 2016 - seulement dépassée par le Vietnam - et de plus de 12% entre 2017 et 2030.

«Pour le moment, les exportations indiennes de marchandises sont dominées par des secteurs qui nécessitent beaucoup de main-d'oeuvre et ont peu de valeur ajoutée», explique l'étude. «Mais à l'avenir, nous nous attendons à l'émergence de secteurs qui ont plutôt besoin de capitaux et de qualifications comme la pharmacie et les équipements de transports.»

En ce qui concerne la France, HSBC s'attend à ce que «les exportations de marchandises continuent à croître de moins de 3% par an en 2015-2017, avant de reprendre timidement à 4% par an, à moyen terme».

Dans un volet séparé de l'étude, consacré aux attentes à court terme des professionnels, l'étude fait état d'une confiance «mitigée», mettant l'accent sur des «améliorations sensibles dans les pays émergents d'Asie, en particulier le Bangladesh, l'Inde et l'Indonésie», et «d'importants progrès en Turquie et en Égypte».