La chancelière allemande, Angela Merkel, a réitéré mercredi la menace de nouvelles sanctions économiques plus dures contre la Russie si elle ne contribuait pas à une stabilisation de l'Ukraine, quelques heures avant une rencontre du G7.

Évoquant les violences dans l'est de l'Ukraine, en proie à une insurrection pro-russe, Mme Merkel a dénoncé les transferts présumés de combattants et d'armes en provenance de Russie, devant les députés allemands du Bundestag. «Si cela ne cesse pas, nous n'hésiterons pas à émettre de nouvelles sanctions», a-t-elle affirmé, dans un discours présentant les principaux sujets du G7.

Elle a explicitement fait référence aux sanctions prévues par les Européens, dites de «phase 3», qui toucheraient des secteurs économiques, et non plus seulement des individus comme précédemment.

«Le conseil européen l'a affirmé la semaine passée et nous sommes aussi du même avis au sein du G7», a ajouté la chancelière, tout en précisant que les sanctions n'étaient pas une «fin en soi».

«Nous ne les voulons pas, nous voulons une coopération étroite avec la Russie, mais si les sanctions sont inévitables, nous en déciderons de façon unanime», a-t-elle dit.

Les dirigeants des pays du G7 se réunissent à Bruxelles à partir de mercredi soir, pour la première fois depuis 16 ans, dans un format plus réduit que le G8, c'est-à-dire sans la Russie, en raison de la crise ukrainienne.

La chancelière allemande reçoit jeudi soir le président ukrainien élu, Petro Porochenko, pour un dîner de travail. Elle doit rencontrer vendredi en France le président russe, Vladimir Poutine, en marge des commémorations du Débarquement en Normandie. Ce dernier doit aussi avoir des rencontres avec son homologue français, François Hollande, et le premier ministre britannique, David Cameron.