Les neuf membres du Comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE) ont décidé à l'unanimité en mars de maintenir le statu quo sur le taux directeur et les rachats d'actifs de l'institution, selon les minutes de cette réunion publiées mercredi.

Lors de leur réunion des 5 et 6 mars, les neuf membres du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale britannique ont ainsi décidé de maintenir à 0,50% le principal taux d'intérêt de l'institution et à 375 milliards de livres (447 milliards d'euros) le montant total de son programme de rachats d'actifs épuisé en novembre 2012.

Les membres du Comité ont souligné que les orientations de politique monétaire annoncées en août 2013 continuaient d'avoir des effets, mais que compte tenu de la baisse plus rapide qu'anticipé du taux de chômage vers le niveau cible de 7%, un élargissement des critères de modification de la politique monétaire était nécessaire.

La BoE avait ainsi annoncé en février qu'un éventuel resserrement monétaire dépendrait désormais d'un éventail plus large d'indicateurs macroéconomiques - dont les capacités de production - et non principalement de la baisse du taux de chômage sous la barre des 7%.

Selon des chiffres publiés parallèlement mercredi, le taux de chômage est d'ailleurs resté stable à 7,2% au Royaume-Uni sur la période de trois mois achevée fin janvier par rapport à fin décembre.

Les membres du CPM ont relevé que «la réaction du marché (à ces nouvelles orientations) a été limitée. Cela implique que (celles-ci) n'ont pas été interprétée par erreur comme signalant la perspective d'une position monétaire sensiblement différente».

En outre, la BoE a de nouveau observé des signes d'une reprise de la consommation des ménages, mais a rappelé qu'il reste du chemin à parcourir pour que la reprise de l'économie britannique soit à la fois équilibrée et pérenne.

Le CPM a par ailleurs estimé que les données plus faibles qu'attendu aux États-Unis, peut-être liées à des conditions météorologiques rudes, ont été compensées par des signes de reprise en zone euro.

La banque centrale a enfin noté que «la réaction des marchés financiers aux évènements en Ukraine a, du moins jusqu'à présent, été étonnamment modérée».