Les constructeurs d'automobiles Toyota, Nissan et Honda ainsi que 6 grands groupes japonais d'électronique vont augmenter les salaires de base de leurs employés fixes au Japon ainsi que les primes, a affirmé jeudi la presse nippone.

Toyota va accorder une revalorisation salariale mensuelle de 2000 yens (21,60 $CAN), certes inférieure aux demandes des syndicats, mais néanmoins double de celle octroyée en 2008. Les primes versées dans l'année totaliseront en outre 6,8 mois de salaire, le tout représentant une substantielle augmentation annuelle, d'après le quotidien économique Nikkei.

Par ailleurs, Nissan envisage selon les journaux d'accorder un relèvement mensuel de 3500 yens (37,80$) et un montant cumulé de primes équivalant à 5,6 mois de salaire, conformément aux revendications syndicales.

Honda pour sa part prévoit aussi une hausse de rétribution de 3500 yens par mois et 5,9 mois de salaire en prime.

Dans le secteur de l'électronique aussi, les plus importants groupes sont apparemment prêts à faire un geste, indiquent les journaux, citant notamment Hitachi, Toshiba et Panasonic.

La revalorisation du salaire de base est une décision souvent prise avec précaution, car il est ensuite difficile de faire machine-arrière en cas de retournement conjoncturel. C'est pourquoi les entreprises nippones préfèrent généralement utiliser le levier des primes (quasi systématiques deux fois par an au Japon et facilement ajustables).

Toutefois, cette année, du fait d'une embellie économique d'une part, et de l'insistance du gouvernement d'autre part, le patronat se montre plus enclin à augmenter les rétributions fixes avant la hausse prévue le 1er avril de la taxe sur la consommation, un changement qui, sinon, risque de réduire le pouvoir d'achat des salariés et donc la consommation.

L'augmentation des salaires est réclamée à cor et à cri par le gouvernement de droite de Shinzo Abe, car elle représente un rouage essentiel pour débarrasser le pays de la déflation qui mine son économie depuis une quinzaine d'années.

Ce type d'augmentation se décide généralement lors des traditionnelles négociations de printemps en mars pour une mise en place le 1er avril, début d'une nouvelle année budgétaire qui coïncidera cette fois avec la hausse de la taxe sur la consommation. La réponse définitive des entreprises est attendue le 12 mars.