Le chômage a encore fortement diminué à 7,1% au Royaume-Uni fin novembre, se rapprochant de la barre déterminante des 7% à laquelle la Banque d'Angleterre a lié tout resserrement de sa politique monétaire ultra-accommodante.

Sur la période de trois mois achevée fin novembre, le taux de chômage a reculé de 0,3 point alors qu'il s'inscrivait à 7,4% fin octobre, a annoncé mercredi l'Office des statistiques nationales (ONS).

Il est ainsi à son plus bas niveau depuis février 2009.

Le nombre de personnes à la recherche d'un emploi a diminué à 2,32 millions fin novembre contre 2,388 millions fin octobre, a précisé l'ONS dans son bulletin. Le nombre de personnes disposant d'un emploi a progressé de son côté à 30,15 millions, un record depuis le début de la série statistique en 1971 contre 30,086 millions en octobre.

Depuis début 2013 où il tutoyait les 8%, la baisse du taux de chômage a été très marquée, conséquence de la vigoureuse reprise de l'économie britannique.

Et le taux se retrouve désormais tout proche de la barre des 7%, déterminante pour l'évolution de la politique monétaire de la Banque d'Angleterre.

La banque centrale avait en effet pris en août un virage majeur, sous la houlette de son nouveau gouverneur Mark Carney, en liant tout resserrement de sa politique à la baisse du chômage en dessous de ce seuil.

Dans les minutes de sa dernière réunion, publiées mercredi, la Banque d'Angleterre a d'ailleurs jugé qu'il était «désormais probable que le taux de chômage atteigne le seuil de 7% bien plus tôt qu'attendu». En novembre, elle avait indiqué miser sur un chômage à 7% dès le troisième trimestre 2015.

Mais si la barre des 7% est centrale dans sa trajectoire de taux, cela ne signifie pas que la banque va relever ses taux dès qu'elle sera franchie.

Selon les minutes, les membres du comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre ne voient pas pour le moment de raison de relever le taux directeur, actuellement à 0,5%, même si le taux de chômage tombait sous les 7%, alors que la productivité reste décevante et que l'inflation a retrouvé en décembre le niveau cible de 2%.

«Le chômage continue à diminuer rapidement, conséquence de l'amélioration marquée de la performance de l'économie ces derniers mois», a commenté Howard Archer, d'IHS Global Insight.

Mais «la probabilité d'un maintien du taux à 0,5% en 2014 est très élevée. Et même si les taux commenceront probablement à augmenter en 2015, cela ne devrait pas intervenir avant le milieu de l'année», a estimé l'économiste.