L'inflation a recommencé à ralentir en décembre dans la zone euro, à 0,8%, après une légère accélération en novembre, a confirmé jeudi l'office européen de statistiques Eurostat.

L'inflation avait atteint en octobre son plus bas niveau en près de quatre ans, à 0,7%, avant d'accélérer légèrement en novembre, à 0,9%. En décembre 2012, l'inflation était encore à 2,2% dans la zone euro.

Le nouveau ralentissement de l'inflation ravive les craintes de déflation dans la zone euro, caractérisée par une spirale à la baisse des prix et des salaires et une atonie de l'activité économique.

Son niveau reste en effet très en dessous de l'objectif fixé par la Banque centrale européenne, dont le mandat est de maintenir une inflation proche mais inférieure à 2% à moyen terme.

Le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, a averti début novembre que la zone euro était potentiellement au seuil d'une «période prolongée d'inflation basse».

Mais la BCE ne voit pas pour autant un risque de déflation se matérialiser. «Nous ne voyons pas de déflation», a-t-il déclaré le 9 janvier. «Nous ne voyons pas de scénario à la japonaise», a-t-il ajouté.

En décembre, les plus forts impacts à la hausse sur le taux d'inflation annuel de la zone euro provenaient de l'électricité (+0,11 point de pourcentage), du tabac (+0,08 point), des restaurants et cafés (+0,05 point), alors qu'à l'inverse, les télécommunications (-0,14 point), les carburants pour le transport (-0,13 point) et les services médicaux et paramédicaux (-0,07 point) ont eu les plus forts impacts à la baisse.

Par pays, les taux annuels les plus faibles ont été observés en Grèce et à Chypre, où les prix ont baissé respectivement de 1,8% et de 1,3%. Les plus élevés ont été enregistrés en Estonie, en Autriche (+2,0% chacune) et en Finlande (+1,9%).