L'Inde veut attirer encore davantage les investisseurs étrangers, a indiqué le ministre du commerce mercredi, alors que le gouvernement tente de relancer l'économie avant des élections cruciales cette année.

Le gouvernement du premier ministre Manmohan Singh a déjà assoupli les règles sur l'investissement étranger, notamment dans les secteurs de l'aéronautique civile, de la distribution, des télécommunications, de la Défense et du raffinage.

«Le gouvernement continuera son programme de libéralisation des règles de l'investissement étranger dans les prochaines semaines», a affirmé le ministre Anand Sharma lors de la présentation de ses voeux.

L'Inde tente d'attirer ces investissements pour faire face à l'affaiblissement de la roupie et pour relancer la croissance avant les élections générales prévues d'ici mai et que le gouvernement aborde en position de faiblesse.

La croissance de l'ordre de 5% par an, soit la plus faible en une décennie, plusieurs scandales de corruption, une bureaucratie endémique qui retarde les projets d'investissement, découragent les investisseurs.

En début de semaine, le régulateur chargé des investissements étrangers a toutefois donné son feu vert aux projets des groupes britanniques Tesco (distribution) et Vodafone (télécommunications) représentant quelque 1,5 milliard de dollars d'investissements cumulés.

«Les décisions courageuses du gouvernement (pour libéraliser l'économie) ont rencontré un grand écho auprès de la communauté internationale et nous en avons vu les résultats ces derniers mois», a affirmé le ministre.

Le gouvernement envisagerait notamment maintenant de lever l'interdiction pour les étrangers d'investir dans les transports ferroviaires.

Mais entre avril et octobre de l'année dernière, le montant des investissements étrangers en Inde a reculé de 15% à 12,6 milliards de dollars, selon les statistiques officielles.

Les placements financiers étrangers se sont élevés pour leur part en 2013 à environ 20 milliards de dollars contre 24 milliards de dollars en 2012, selon une étude de la Chambre de commerce indienne.

Le parti du Congrès, actuellement au pouvoir et qui vient de subir des défaites dans quatre élections régionales, cherche a relancer l'économie et à sortir de la «stagflation» (faible croissance s'accompagnant d'une forte inflation) avant les élections.