L'agence de notation financière Standard and Poor's (S&P) a confirmé vendredi la note souveraine de la Chine à «AA-», pointant «le solide potentiel» de la deuxième économie mondiale et saluant les réformes entreprises par Pékin.

La note de la Chine reste ainsi fixée à «AA-» pour la dette souveraine de long terme, soit la quatrième meilleure note possible dans la classification de l'agence.

La dette court terme bénéficie pour sa part d'une note maintenue à «A-1+». Ces notes sont assorties d'une perspective stable, ce qui signifie que S&P ne compte ni les abaisser ni les relever à moyen terme.

«Notre notation reflète le solide potentiel de croissance économique du pays», sa «position robuste» à l'international et une situation budgétaire «relativement saine», a souligné S&P dans un communiqué.

Par ailleurs, selon l'agence, «les efforts (dans la mise en oeuvre) de profondes réformes structurelles et budgétaires devraient se poursuivre», le gouvernement chinois ayant récemment dévoilé un train de mesures ambitieuses visant à accorder une place accrue au marché.

Pour S&P, «ces points forts compensent les faiblesses» de l'économie chinoise, parmi lesquelles des salaires moyens jugés insuffisamment élevés, un manque de transparence dans les informations et statistiques économiques, mais aussi une implication encore très forte de l'État dans la gestion de l'économie.

Cependant, «les gouvernements locaux (en Chine) sont grevés de lourdes dettes, dont la plupart appartiennent aux entreprises publiques qu'ils possèdent», s'est inquiétée l'agence de notation.

«Le manque de données actualisées et régulières, tout comme les interrogations sur la responsabilité juridique de ces gouvernements locaux concernant ces dettes rendent difficile toute appréciation», a reconnu S&P.

Pékin avait annoncé mi-novembre que les gouvernements locaux --aux niveaux des villes, des districts et des provinces-- seront autorisés à lever des fonds via des émissions obligataires, ce qui leur offrira une source de revenus autre que les opérations immobilières.

Selon le Fonds monétaire international (FMI), les dettes des gouvernements locaux s'élèvent à 45 % du Produit intérieur brut (PIB) du pays. La Cour des comptes chinoise a été chargée en juillet dernier d'un audit de l'ensemble de la dette publique, pour la publication duquel aucune date n'a été annoncée.