Une chambre de commerce irano-américaine sera inaugurée «dans moins d'un mois» pour relancer les relations économiques entre les deux pays, a affirmé un responsable iranien cité mercredi par le quotidien Iran Daily.

Cette annonce intervient après un accord historique conclu dimanche à Genève entre l'Iran et les grandes puissances, dont les États-Unis, censé garantir que le programme nucléaire controversé de Téhéran est exclusivement pacifique. Cet accord intérimaire, valable six mois, limite les activités nucléaires iraniennes en échange d'une levée partielle de certaines sanctions occidentales. Il doit mener à un accord global d'ici un an.

Le projet est une bonne occasion pour les deux pays de renouer des relations rompues dans la foulée de la Révolution islamique de 1979, a indiqué Abolfazl Hejazi, un responsable de la Chambre de commerce iranienne. Il a déjà été enregistré aux États-Unis, selon lui.

Le gouvernement iranien a donné son autorisation pour l'établissement d'une liaison aérienne directe entre l'Iran et les États-Unis, a-t-il encore affirmé. La ligne desservira l'île de Kish à partir de New York, a-t-il précisé, sans dire quand les liaisons débuteraient.

«L'île de Kish est une zone franche et les ressortissants iraniens possédant un passeport américain n'ont pas besoin de visa à leur arrivée», a expliqué M. Hejazi. Les passagers pourront alors faire une demande de visa pour entrer sur le territoire iranien.

Le rétablissement d'une liaison aérienne directe avait été évoqué par le président modéré Hassan Rohani devant la communauté irano-américaine, forte de plusieurs centaines de milliers de personnes, en marge de sa visite à l'Assemblée générale de l'ONU à New York fin septembre.

Au niveau économique, l'Iran souhaite surtout exporter des produits aux États-Unis et importer des matières premières et de la technologie américaine, a dit M. Hejazi.