Le Brésil doit améliorer sa productivité pour continuer à croître à long terme et réduire ses inégalités sociales dans un contexte de plein emploi, a reconnu mercredi le gouvernement brésilien.

«Les revenus des gens continuent à progresser et les inégalités à se réduire (...), mais pour une croissance à long terme il faut augmenter la productivité», a déclaré à la presse Marcelo Neri, ministre des Affaires stratégiques avant l'ouverture d'un séminaire pour débattre de politiques publiques qui améliorent la productivité.

Au Brésil, la productivité stagne depuis les années 1980 où elle était équivalente à celle de la Corée. Aujourd'hui la productivité de la Corée est quatre fois supérieure à celle du Brésil, a souligné Ricardo Paes de Barros, sous-secrétaire aux Affaires stratégiques.

En Chine, où la productivité représentait seulement un dixième de celle du Brésil en 1960, a rattrapé le retard pour se retrouver aujourd'hui à égalité avec celle du géant sud-américain.

Le Brésil a mis en place au cours des dix dernières années des politiques sociales pour réduire la pauvreté.

Mais le modèle «donne des signes d'épuisement», a prévenu M. Neri, et le Brésil doit aller de l'avant en mettant la productivité et la compétitivité au premier rang de ses priorités pour continuer à croître et a combattre la pauvreté, a-t-il dit.

«Avoir le plein emploi c'est mieux que d'avoir du chômage, mais c'est aussi un problème, car il y a pénurie de main-d'oeuvre» dans le pays, selon le ministre.

En 2012, le taux chômage était en effet de 5,5% tandis que la croissance n'a pas dépassé 0,9%.

Pour améliorer la productivité, il faut donc augmenter la valeur des produits fabriqués dans le pays, faciliter l'ouverture et la fermeture des entreprises, élargir les frontières technologiques et investir dans la formation des travailleurs, a souligné M. Neri.