Quelque 8 000 emplois dans les centres d'appels seront détruits d'ici fin 2014, à la suite de la guerre des prix qui se joue sur le marché de la téléphonie mobile, selon les chiffres d'un syndicat professionnel cité par le Journal du dimanche.

«Depuis un an, 4 000 emplois ont été détruits en France et 4 000 autres suivront dans l'année qui vient, la profession, qui compte 55 000 salariés dans l'Hexagone, a été décimée à hauteur de 15 % en deux ans», affirme le Syndicat des professionnels des centres de contact (SP2C).

Le journal affirme que la chute des prix provoquée par l'arrivée sur le marché de Free Mobile en janvier 2012 a été compensée par les opérateurs en taillant dans les coûts, notamment dans les services de relations clients.

«Free a été une bombe pour nous», raconte Laurent Uberti, le président du syndicat, cité par le quotidien. «Ils ne sont pas coupables, mais c'est un constat: leur arrivée a provoqué un véritable tsunami dans notre secteur».

Selon les chiffres du SP2C, l'ensemble du secteur français perdra entre 400 et 500 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2013, soit entre 20 % et 25 % sur un an.

Certains de ces emplois perdus ont été délocalisés au Maghreb, en Côte d'Ivoire ou à Madagascar, où les téléopérateurs sont deux fois moins chers qu'en France, souligne le JDD.

«La délocalisation des centres d'appels est irréversible», assure M. Uberti. «N'en déplaise aux différents gouvernements qui s'y sont opposés», ajoute-t-il.

Le cabinet du ministre du redressement productif a pour sa part assuré au JDD «ne pas avoir des chiffres aussi élevés» d'emplois détruits.

Selon le JDD, Arnaud Montebourg recevra bientôt les syndicats de la profession.