Le président américain Barack Obama a assuré jeudi lors du G20 que l'évolution de la politique monétaire des États-Unis, qui inquiète les pays émergents, dont la Russie, se ferait progressivement, a indiqué jeudi le ministre russe des Finances.

«Quand le président des États-Unis s'est exprimé, il a souligné qu'une telle politique serait mise en oeuvre progressivement», a affirmé Anton Silouanov lors d'une conférence à l'issue de la première séance de travail du G20.

Le ministre russe faisait référence à la réduction des mesures de soutien à l'économie à laquelle se prépare la Réserve fédérale américaine (Fed). Cette perspective affole les marchés et provoque d'importantes fuites de capitaux des marchés émergents, les investisseurs se préparant à une hausse des taux dans la première économie mondiale et y rapatriant leurs fonds.

«Cela a été pris de manière très postive» par les chefs d'Etat de pays émergents qui ont pris la parole après M. Obama, a constaté Anton Silouanov.

«Les États-Unis comprennent que leurs décisions concernant le rythme (de cette réduction des mesures de soutiens, ndlr) ont des conséquences sur de nombreux pays et leur système monétaire», a-t-il ajouté.

Plus tôt, les grands pays émergents des Brics avaient exprimé leurs «inquiétudes» concernant les «conséquences négatives involontaires des politiques monétaires non-conventionnelles de certains pays développés».

Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud avaient demandé une «normalisation des politiques monétaires (...) calibrée de manière efficace et prudente, et clairement communiquée».