L'Afrique intéresse de plus en plus les investisseurs et ce continent s'arroge depuis cinq ans une part croissante des investissements directs étrangers dans le monde, principalement du fait des pays émergents, indique mercredi une étude.

La part des investissements directs étrangers (Ide) mondiaux accueillis par le continent africain est passée de 3,2% en 2007 à 5,6% en 2012, constate le troisième baromètre du cabinet d'audit EY (précédemment Ernst and Young) sur l'attractivité de l'Afrique, dont les résultats ont été communiqués mercredi à l'AFP.

«L'investissement des pays développés dans les projets d'Ide en Afrique a chuté de 20%. Si les projets d'Ide en provenance du Royaume-Uni ont augmenté (de 9% par an), ceux des États-Unis et de la France (les deux autres grands marchés développés investisseurs en Afrique) ont considérablement diminué», précise EY. «Cette baisse est compensée par les investissements des marchés émergents qui ont une nouvelle fois augmenté en 2012, comme les trois années précédentes», explique le cabinet.

Depuis 2007, les projets d'Ide en provenance des marchés émergents en Afrique ont augmenté de plus de 21% au total. Les plus grands investisseurs des marchés émergents sont l'Inde (237 projets), l'Afrique du Sud (235), la Chine (152), le Kenya (113), le Nigeria (78), l'Arabie Saoudite (56) et la Corée du Sud (57), précise EY.

Sur la même période, l'investissement intra-africain a augmenté de 33%.