L'Espagne, qui a replongé en récession en 2011, a enregistré en 2012 une chute de 1,6% de son Produit intérieur brut (PIB), plus importante que le 1,4% précédemment annoncé, selon les chiffres officiels révisés, publiés mardi.

La chute du PIB pour 2012 «a été revue deux décimales à la baisse», a annoncé mardi l'Institut national de la statistique (INE) après avoir «actualisé» ses données.

Tous chiffres annuels de la période allant de 2009 à 2012 ont été revus, l'INE expliquant dans un communiqué que cette nouvelle publication répond au «calendrier habituel» de la compatibilité nationale de l'Espagne Ainsi, la croissance affichée jusque-là pour 2011 a été réduite, de 0,4% du PIB à 0,1%.

En 2010, la récession a été légèrement moins profonde qu'annoncé, à -0,2% du PIB au lieu de 0,3% mais en 2009, le PIB a plongé de 3,8% au lieu des 3,7% affichés jusque-là.

La révision de la série «a pour origine, d'une part, l'intégration de sources statistiques de caractère structurel qui n'étaient jusque-là pas disponibles pour certaines années», explique l'INE, et comprend d'autre part des «données définitives pour des opérations qui avaient été auparavant estimées selon des chiffres provisoires».

Frappée par un taux de chômage très élevé de 26,26%, l'Espagne est entrée en 2011 dans sa deuxième récession depuis le début de la crise en 2008.

La quatrième économie de la zone euro est engagée dans un programme d'austérité historique, visant à ramener son déficit public à 6,5% du PIB fin 2013.

Si les perspectives du pays restent compliquées, certains indicateurs pointent vers une amélioration à venir. La récession a ainsi été plus modérée au deuxième trimestre, avec un recul du PIB de 0,1% par rapport au premier trimestre, le gouvernement et la Banque d'Espagne tablant sur un retour dans le vert au troisième trimestre.