La Corée du Sud a enregistré sur la période avril-juin son taux de croissance trimestriel le plus élevé en deux ans, dopé par les mesures de soutien à l'activité mises en place par le gouvernement qui ont encouragé la consommation des ménages, a annoncé la banque centrale.

Le Produit intérieur brut (PIB) sud-coréen s'est apprécié de 2,3% par rapport au deuxième trimestre 2012, soit un demi-point de plus que le taux sur un an enregistré au premier trimestre.

La croissance s'est également accélérée par rapport au premier trimestre: 1,1% contre 0,8% entre le dernier trimestre 2012 et les trois premiers mois de 2013.

Il s'agit du taux le plus élevé depuis le premier trimestre 2011 lorsque l'économie s'était développée de 1,3% par rapport au dernier trimestre 2010.

«L'investissement en infrastructures a reculé mais la consommation privée a inversé la tendance et augmente», a noté la Banque de Corée en soulignant que les dépenses publiques avaient elles aussi augmenté.

Le marché attendait un taux de croissance de 0,9% d'un trimestre sur l'autre, selon l'agence Dow Jones.

Affectée par la crise dans la zone euro et le ralentissement chinois qui ont fait plonger la demande en produits manufacturés, la Corée du Sud, dont les exportations représentent 50% du PIB, tente de jouer sur le pouvoir d'achat de ses consommateurs pour compenser.

Les exportations ont de fait augmenté au deuxième trimestre (1,5%), mais moitié moins vite qu'au premier trimestre (3%).

La consommation privée a progressé de 0,6% après s'être contractée de 0,4% au trimestre précédent.

La banque centrale table sur une croissance de 2,8% cette année et 4% l'an prochain.

La Corée du Sud souffre également d'un affaiblissement du yen face au dollar qui réduit mécaniquement le prix des produits japonais sur les marchés où ses entreprises sont également présentes.

Le gouvernement a débloqué une enveloppe de 17 300 milliards de wons (15,9 milliards de dollars) pour soutenir la consommation, le premier programme de cette nature en quatre ans, dans un pays qui avait enregistré une croissance de moins de 1% en glissement trimestriel au cours des deux derniers exercices.