Les neuf membres du comité de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE) ont voté unanimement en juillet, pour la première réunion du nouveau gouverneur Mark Carney, en faveur du statu quo sur le taux directeur et les rachats d'actifs, selon les minutes de cette réunion publiées mercredi.

Lors de cette réunion tenue les 3 et 4 juillet - la première à laquelle participait M. Carney, qui a pris ses fonctions le 1er juillet en remplacement du gouverneur sortant Mervyn King - la BoE a ainsi décidé à l'unanimité de maintenir son taux directeur à 0,50% et le montant total des rachats d'actifs de l'institution à 375 milliards de livres.

«Pour la plupart des membres, le cadre actuel de la politique (monétaire) était approprié, et la tâche de la politique à ce moment précis était de renforcer la reprise (économique) en faisant en sorte que le stimulus ne soit pas retiré de façon prématurée», ont révélé les minutes.

En effet, le Comité a relevé que «les développements sur le plan de l'économie nationale avaient été dans l'ensemble positifs».

Pour certains membres du Comité, le rythme de la reprise reste toutefois trop lent et de nouvelles mesures de soutien - par le biais de rachats d'actifs mais aussi d'autres mesures qui doivent encore être étudiées - pourraient s'avérer nécessaires, notamment du fait des risques qui découlent de la crise persistante en zone euro et des difficultés du secteur bancaire britannique.

Lors de la réunion précédente et pour la cinquième fois consécutive, Mervyn King, Paul Fischer et David Miles avaient voté en faveur d'une nouvelle tranche de 25 milliards de livres du programme de rachats d'actifs, dit d'«assouplissement quantitatif», de la banque centrale britannique, lancé en mars 2009 afin d'aider une économie britannique alors en profonde récession et dont la dernière tranche a été épuisée en novembre 2012.

Pour Howard Archer, économiste chez IHS Global Insight, «la réunion de juillet semble avoir été une réunion de transition en attendant la prise de décisions importantes en août», notamment sur la mise en place de trajectoires explicites des taux, avec d'éventuels objectifs intermédiaires, comme suggéré par le ministre britannique des Finances conservateur George Osborne en mars dernier.