Les Émirats arabes unis ont promis d'investir 50 milliards de dollars dans les infrastructures en Inde notoirement insuffisantes, dans un contexte de sévère ralentissement de la troisième puissance économique d'Asie, rapportait mercredi le quotidien The Indian Express.

Cet engagement d'Abou Dhabi a été un élément clé des discussions ayant abouti au feu vert de l'Inde pour une hausse du nombre de vols entre les deux pays, a indiqué une source officielle indienne citée sous le couvert de l'anonymat par le quotidien.

«Un engagement d'Abou Dhabi à investir 50 milliards de dollars dans le secteur des infrastructures du pays a pour nous été une raison majeure pour approuver la hausse» des vols, a reconnu cette source. Le nombre de sièges sur des vols entre les deux pays a été quasiment multiplié par trois.

Voici quelques mois, le Fonds monétaire international (FMI) a critiqué l'Inde pour l'absence d'amélioration notable de ses infrastructures pendant la période où le pays était en pleine expansion économique, avec un taux de croissance proche de 10%.

L'objectif d'accroître les vols entre les Émirats Arabes Unis et l'Inde est lié à une offre controversée de la compagnie émiratie Etihad de prendre une participation de 24% dans la compagnie indienne Jet Airways, pour un montant de 20,5 milliards de roupies (342 millions de dollars).

Cet accord, le plus important émanant d'un investisseur étranger dans le secteur aérien indien, est confronté à des obstacles liés à la réglementation, plusieurs ministères ayant soulevé des objections quant à une hausse des vols bilatéraux au regard des droits de autres transporteurs et au pouvoir effectif de Jet Airways après la vente des parts.

La plupart des nouveaux sièges, qui passent de 13 000 à 36 600, devraient aller à Jet Airways et Etihad.

Annoncé en avril, le rachat par la compagnie d'Abou Dhabi de parts dans Jet Airways constitue le premier investissement étranger dans une compagnie indienne depuis que le gouvernement a autorisé les sociétés étrangères à acquérir jusqu'à 49% des compagnies aériennes.

Mais le bureau du premier ministre, Manmohan Singh, a demandé lundi que cet accord soit de nouveau examiné par le gouvernement, faisant planer une ombre sur l'issue du dossier.