Québec bonifiera sous peu son réseau de bureaux commerciaux à l'étranger avec l'ouverture d'une série de nouvelles antennes, notamment en Afrique.

«Au cours des deux années à venir, et dès l'automne, on va annoncer plusieurs nouveaux bureaux, a indiqué hier Jean-François Lisée, ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur. Normalement, on doit en faire 15 en cinq ans, qui vont s'ajouter aux 28 existants.»

La nouvelle formule lancée par le gouvernement précédent, appelée «Expansion Québec», offre un soutien logistique aux PME québécoises qui souhaitent tenter leur chance à l'étranger. Ces bureaux permettent aux entreprises de profiter de locaux, d'un conseiller et d'une panoplie d'autres services pendant leurs premiers mois d'implantation. Ils fonctionnent selon une formule «légère», avec une poignée d'employés.

«Pour l'entreprise, cela permet de réduire le niveau de risque, de réduire le niveau de coûts et les tracas», a expliqué M. Lisée pendant une rencontre avec La Presse à Paris.

Québec annoncera l'ouverture de bureaux Expansion Québec en Californie et au Brésil dans les prochains mois, puis «d'un ou deux» en Afrique, a souligné Jean-François Lisée.

L'Afrique en hausse

Le rayonnement québécois en Afrique, justement, s'inscrit dans les priorités du nouveau ministre. Il souhaite voir les entreprises québécoises «participer au décollage économique» du continent, où il se rendra encore une fois en mission à l'automne.

«On a trois arguments que d'autres n'ont pas: on n'est pas des Français, on n'est pas des Américains et on n'est pas des Chinois», a fait valoir Lisée.

Le ministre croit par ailleurs qu'Hydro-Québec pourrait jouer un rôle en Afrique, où la demande en infrastructures énergétiques explose.

«On m'a dit à plusieurs reprises: pourquoi Hydro-Québec n'est pas ici pour investir? a-t-il dit. D'ailleurs, c'est une question qu'on a posée au nouveau président du conseil d'Hydro-Québec, de revoir la présence internationale d'Hydro, qui avait été abandonnée il y a quelques années. On voudrait rouvrir cette question-là.»