La Grèce ne connaîtra pas de «problèmes de financement» si elle respecte «rapidement» son engagement à appliquer les réformes exigées par les créanciers internationaux du pays, a assuré le Fonds monétaire international (FMI) jeudi.

Une mission des bailleurs de fonds du pays (FMI, Union européenne, Banque centrale européenne) doit revenir à Athènes fin juin pour achever l'évaluation trimestrielle du pays et décider si une nouvelle tranche d'aide doit être versée.

«La priorité pour les autorités grecques reste de tenir parole  sur le programme rapidement. Si la revue (en cours, ndlr) est conclue d'ici à la fin juillet comme prévu, il n'y aura aucun problème de financement», a déclaré le porte-parole du FMI, Gerry Rice, dans un communiqué.

Le FMI réagissait à un article du Financial Times affirmant que le FMI menaçait de suspendre le versement de nouveaux prêts à la Grèce si la zone euro ne comblait pas un «trou de financement» de 3 à 4 milliards d'euros.

Interrogé sur cet article à Bruxelles, le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, a estimé que le programme grec était «entièrement financé» au moins pour une autre année et assuré qu'il n'y avait «pas de problème».

Le ministre français de l'Économie Pierre Moscovici a lui aussi apporté son démenti en affirmant que le FMI n'avait «absolument pas» menacé de se retirer.

«L'aide au programme grec se poursuit totalement», a-t-il ajouté à l'issue d'une réunion des ministres des Finances européens à Bruxelles.

Au printemps 2012, la Grèce a été renflouée à hauteur de 172 milliards d'euros par le FMI, qui s'est engagé pour quatre ans, et des Européens dont le soutien s'étale sur deux ans.

A la fin 2012, les Européens se sont engagés auprès du FMI à prendre des mesures supplémentaires pour venir en assistance à la Grèce et faire baisser le montant de la dette.

Un récent rapport publié par le Fonds a fait apparaître des divergences de vues avec les Européens sur le premier plan d'aide à la Grèce en 2010.