La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a estimé mardi que l'économie mondiale pourrait entrer dans une «phase plus difficile», comme le montrent les récentes révisions à la baisse des projections de croissance pour l'Allemagne, la France ou la Chine.

«Des tendances plus sombres se font jour. De récentes données suggèrent par exemple un certain ralentissement de la croissance», a déclaré Mme Lagarde dans un discours à la Brookings Institution, un centre de réflexion de Washington.

Le Fonds monétaire international a légèrement révisé à la baisse mardi la prévision de croissance de la France après avoir, lundi, divisé par deux celle de l'Allemagne pour 2013 (+0,3%). Fin mai, les prévisions de croissance du Fonds pour la Chine ont également été abaissées de 8% à «environ 7,75%» cette année.

«Nous pourrions entrer dans une phase plus difficile», a estimé Mme Lagarde, répétant que la zone euro, qui s'est enfoncée dans la récession pour le sixième trimestre consécutif, restait «la principale source d'inquiétudes» de l'économie mondiale.

En avril, le FMI avait révisé à la baisse de 0,2 point ses prévisions de croissance économique mondiale, à 3,3%.