Le FMI a jugé mardi «globalement positive» l'évolution de l'économie irakienne, mais a mis en garde contre une nouvelle flambée de violences et un possible déclin des prix du brut dont le pays est un grand exportateur.

Dans un communiqué, le Fonds rappelle que la croissance économique irakienne devrait s'accélérer cette année à 9% contre 8,4% en 2012, mais souligne que les risques restent «élevés», liés notamment à une «nouvelle dégradation de la situation sécuritaire et politique».

Dix ans après l'invasion américaine, le pays est secoué par une nouvelle vague d'attaques qui a conduit le premier ministre irakien Nouri al-Maliki, fustigé par la minorité sunnite, à annoncer lundi un changement de sa politique sécuritaire.

Dans son évaluation de l'économie irakienne, le FMI pointe également le risque «d'un déclin plus marqué que prévu des prix du pétrole» et appelle les autorités «à construire des filets de sécurité» budgétaires afin d'y faire face.

«Avec un seuil de rentabilité du prix du baril de brut à 100 dollars, les performances budgétaires sont très exposées aux grandes variations des revenus pétroliers, liées à des chutes des prix ou à une baisse des exportations», note le FMI.

Mardi, le baril de brut s'échangeait à Londres aux alentours de 104 dollars.

À l'heure actuelle, l'Irak produit 3,15 millions de barils par jour (mbj) et exporte 2,5 mbj, fournissant une grande partie des ressources du pays.

Selon le FMI, la production devrait encore augmenter d'ici fin 2013 à 3,3 mbj.