Le gouvernement slovène a confirmé lundi qu'il préparait un programme détaillé de réformes pour améliorer les finances publiques et le système bancaire qu'il enverra à Bruxelles dans les délais fixés par la Commission européenne.

«Nous avons une ébauche de ce plan, mais jeudi ou au plus tard vendredi, nous aurons une version complète et corrigée », a déclaré lundi la première ministre de centre gauche, Alenka Bratusek, lors de la présentation lundi de son programme de réformes aux partis formant la coalition gouvernementale.

Elle a ajouté que la situation avec le budget adopté par le précédent gouvernement de centre droit était «pire que ce qui était prévu et que des mesures adéquates devaient être prises».

Au pouvoir depuis seulement six semaines, la première ministre doit envoyer un plan d'action à Bruxelles d'ici jeudi afin de relancer une économie nationale en pleine récession.

Le ministre des Finances Uros Cufer, qui assistait également à cette présentation, a précisé que la Slovénie était toujours capable de sortir de cette profonde crise économique sans aide internationale.

«Heureusement, nous pouvons décider seuls des mesures à prendre, même si ce sera difficile des deux côtés (sur les recettes et les dépenses)», a-t-il déclaré.

La première version du plan d'action publiée lundi par le quotidien slovène Finance montre que le gouvernement souhaite imposer un «impôt de crise» sur tous les salaires, augmenter la TVA, mettre en place un impôt sur les biens immobiliers et d'autres mesures pour augmenter les recettes.

Le gouvernement va également négocier une baisse des salaires dans la fonction publique après une diminution de 8% en 2012 ainsi que l'extension du gel des pensions imposé l'an dernier.

Il espère également injecter 1,3 milliard d'euros dans les banques publiques nationales, ce qui devrait amener le déficit public à 7,8% du PIB en 2013.

En avril, la Commission européenne avait annoncé que la Slovénie était l'un des pays les plus en danger de la zone euro.

Mardi dernier, l'agence de notation Moody's avait abaissé la note souveraine du pays dans la catégorie «spéculative» contraignant le pays balkanique à suspendre provisoirement une émission obligataire en dollars.

Reprise dès le mercredi, l'émission d'un volume de 3,5 milliards de dollars s'est néanmoins avérée être un succès, avec une demande nettement supérieure à l'offre et des taux d'intérêt seulement en légère hausse.