Les dirigeants d'entreprises canadiennes ne ressentent pas le besoin de s'aventurer sur le marché asiatique afin de s'assurer une place avantageuse au sein de l'économie mondiale de demain, selon un nouveau sondage.

L'étude menée auprès de 163 dirigeants de sociétés publiques et privées a découvert qu'un tiers d'entre eux ne prévoyait pas étendre les activités de leur firme à l'extérieur du Canada.

Parmi ceux qui souhaitent le faire, seulement 17 pour cent ont arrêté leur choix sur la Chine et les autres économies émergentes de l'Asie. Et sur le lot des entreprises qui veulent s'implanter à l'étranger, environ un tiers visent les États-Unis.

Même si ce n'est pas surprenant, cela va tout de même à l'encontre des demandes répétées du gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, et du ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, qui exhortent les compagnies canadiennes à sortir de leurs zones de confort pour se tourner vers les régions du globe où la croissance économique est la plus rapide.

M. Carney a fait valoir que les États-Unis et l'Europe, les deux marchés traditionnels pour les exportateurs canadiens, traverseront une longue période de croissance économique faible ou inexistante durant les prochaines années.

Les dirigeants, dont plus de la moitié provenait d'entreprise ayant un chiffre d'affaires annuel de plus de 50 millions $, ont aussi affirmé dans le sondage qu'une forte concurrence et un contexte économique difficile étaient les deux facteurs qui avaient le plus grand impact sur leurs stratégies de développement.

Le sondage a été effectué par la Fondation de recherche des dirigeants financiers du Canada en collaboration avec la firme comptable Grant Thornton.