Une faible croissance et un fort taux de chômage représentent un «dangereux cocktail» pour le monde, a mis en garde mardi le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, peu après des prévisions de l'organisme anticipant de faibles perspectives dans les grandes économies.

«Il y a un problème de fort chômage, notamment parmi les jeunes, des inégalités croissantes et une faible croissance, voire dans certains cas une contraction de la croissance», a énuméré M. Gurria lors d'une conférence de l'Organisation de coopération et de développement économiques à New Delhi.

«Comme les cocktails de James Bond, lorsque vous secouez tout ça, vous avez un très très dangereux mélange», a-t-il asséné.

Les pays de l'OCDE comptent quelque 50 millions de chômeurs, soit 15 millions de plus qu'en 2008, a souligné Angel Gurria, déplorant que «cinq ans après (le début de la crise financière mondiale), cela continue».

Le taux de chômage en Grèce se situe à un niveau record de 25,1% tandis que l'Espagne enregistre un taux de 24,6%.

Selon le chef de l'OCDE, l'écart entre riches et pauvres est le plus important depuis trente ans, provoquant une perte de confiance dans la capacité des gouvernements à renouer avec la croissance et à agir contre la crise de la dette.

Selon les indicateurs composites avancés publiés la semaine dernière par l'OCDE, l'affaiblissement de la croissance en cours dans les grandes économies va se poursuivre dans les prochains mois, notamment en zone euro, mais la dégradation en Chine semble se stabiliser.

Dans la zone euro, et plus particulièrement dans ses trois premières économies (Allemagne, France et Italie), les indicateurs «continuent d'indiquer un affaiblissement de la croissance», selon l'OCDE.