Les dirigeants des plus importantes économies mondiales ont quitté le sommet du G20 au Mexique, en juin, en se disant confiants que l'Europe prendrait finalement de sérieuses mesures afin de mettre de l'ordre dans ses finances.

Deux mois plus tard, l'économie de la zone euro et de ses 17 pays membres demeure anémique, et rien ne laisse deviner une fin prochaine à la crise de la dette qui secoue le continent.

Le ministre canadien des Finances, Jim Flaherty, figure au nombre de ceux qui déplorent l'absence de gestes concrets posés par l'Europe afin de régler ses problèmes.

Des mesures nécessaires ont été prises, en particulier par la Banque centrale européenne, a reconnu M. Flaherty. Le ministre a cependant estimé que davantage devrait être fait.

M. Flaherty a tenu ces propos alors que le premier ministre fédéral Stephen Harper accueille à Ottawa, cette semaine, la chancelière allemande Angela Merkel.

Les deux dirigeants devraient s'entretenir au sujet de l'entente de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne que M. Harper aimerait voir signée avant la fin de l'année.

Les discussions devraient aussi porter sur la crise de la dette en Europe.

Les conservateurs maintiennent catégoriquement que le Canada ne contribuera pas à une aide économique mondiale via le Fonds monétaire international.

M. Flaherty a réitéré cette prise de position, mercredi, mais il a également exprimé une certaine frustration face à l'absence de mesures claires prises l'Europe afin de régler ses ennuis.