L'Europe n'est pas venue au sommet du G20 au Mexique pour se faire donner des leçons par les autres pays sur la manière de gérer son économie, a déclaré lundi le président de la Commission européenne.

Le premier ministre Stephen Harper fait partie des leaders mondiaux qui ont exhorté l'Europe à régler rapidement ses problèmes économiques.

Mais Jose Manuel Barroso a clairement fait savoir que les pays européens n'allaient pas se laisser sermonner par les autres membres de la communauté internationale.

M. Barroso a affirmé que l'Union européenne (UE) n'avait pas besoin de conseils en matière de démocratie et d'économie, puisqu'elle avait un modèle qui fonctionnait très bien. Il a ajouté que l'UE était ouverte pour ce qui concerne ses difficultés économiques et qu'elle était prête à en discuter, mais qu'elle ne voulait pas se faire faire la morale.

Le président de la Commission a également fait valoir que l'UE était la plus importante économie au monde et un partenaire commercial intéressant pour des pays comme le Canada, en dépit de ses ennuis financiers.

Jose Manuel Barroso a tenu ces propos à l'occasion de l'ouverture du sommet du G20, lundi, à Los Cabos, où sont rassemblés les dirigeants des 20 plus grandes économies mondiales.

En marge du sommet proprement dit, M. Harper a rencontré le président de la Corée du Sud, Lee Myung-Bak, et a annoncé une nouvelle initiative dans le domaine de l'agriculture avec le premier ministre britannique, David Cameron, et la première ministre australienne, Julia Gillard.

Plus tôt dans la journée, le Mexique a été invité à se joindre aux pourparlers pour le Partenariat transpacifique. Le Canada et le Japon tentent également d'obtenir une place à cette table des négociations.

Les restrictions canadiennes concernant le commerce des produits laitiers et des volailles constituent le plus gros obstacle à sa participation aux discussions. Lundi, le premier ministre Harper est resté vague sur les chances du Canada de se joindre au groupe.

«Nous sommes heureux que les Américains et d'autres aient manifesté leur intérêt à voir le Canada prendre part au Partenariat transpacifique», a indiqué Stephen Harper. «Je pense que, pour le moment, nous allons laisser les choses comme ça.»