Le Fonds monétaire international a approuvé mercredi un versement de 1,4 milliard d'euros pour l'Irlande, la septième tranche d'un prêt de 23,5 milliards d'euros accordé au pays en 2010.

Le FMI s'est félicité dans un communiqué des réformes menées par Dublin et du soutien de la population, «face à des vents contraires venant du retour des tensions financières dans la zone euro».

«La mise en oeuvre de politiques par l'Irlande continue d'être ferme et l'adhésion au programme reste forte», a relevé l'institution de Washington.

«Cependant, les tensions financières dans la zone ayant ressurgi, les écarts entre les taux des obligations irlandaises et ceux des obligations de référence ont augmenté ces derniers mois pour dépasser leur niveau au début du programme UE-FMI», a-t-elle déploré.

Contrairement à la Grèce et au Portugal, les deux autres pays de la zone euro bénéficiant d'un programme UE-FMI, l'Irlande a renoué avec la croissance. Mais celle-ci est très lente, le FMI tablant sur 0,5% en 2012 après 0,7% en 2011.

Par ailleurs, l'État n'a pas été en mesure de retourner sur les marchés de la dette jusqu'ici. «Le rééquilibrage durable et vigoureux du budget par l'Irlande et sa politique de réformes seraient plus efficaces si le pays regagnait un accès au marché», a reconnu le Fonds.

L'aspect plus positif est le rétablissement du secteur bancaire, dont les excès lors de la période de bulle spéculative dans l'immobilier sont largement à l'origine des problèmes du pays.

«Les progrès de l'Irlande pour renforcer le système financier sont visibles dans la stabilité du niveau global de défauts dans le système bancaire», a souligné le FMI.