Les données décevantes publiées vendredi par la Chine et l'Inde pourraient être un autre indicateur de la faiblesse de la reprise économique mondiale, minant du même coup les espoirs que la vigueur des économies asiatiques puissent aider à la croissance.

La Chine a fait savoir que sa production industrielle a augmenté de 9,3% par rapport aux données d'avril dernier, soit en-deçà des prévisions et en baisse par rapport à la croissance de 12% enregistrés en mars. Les ventes au détail et les investissements ont eux aussi connu un ralentissement, bien qu'un assouplissement de l'inflation ait offert la marge de manoeuvre nécessaire à de nouvelles mesures donnant un coup de pouce à la croissance.

La production industrielle de l'Inde s'est quant à elle dépréciée de 3,5% en mars, en raison d'un recul de la production manufacturière et des investissements. La production industrielle au cours du dernier excercice a augmenté de seulement 2,8%, contre 8,2% pendant l'exercice précédent.

Les indices anémiques laissent croire que la capacité de l'Asie à contrer le ralentissement de la croissance en Europe s'avère, au final, limitée. Cela démontre également que le bref soubresaut de vigueur partiellement alimenté par le bloc européen, tard l'an dernier, tend à s'effacer.

Les données publiées vendredi sont particulièrement inquiétantes puisqu'elles témoignent d'un affaiblissement de la demande intérieure en Inde et en Chine, des marchés que plusieurs reluquaient dans l'espoir de mousser leur croissance alors que le reste de l'économie mondiale se fait hésitante.

L'économie de la Chine a bondi de 8,1% au premier trimestre cette année, une performance solide qui démontre toutefois un essoufflement de la cadence depuis 2009, et qui se révèle en-deçà du trimestre précédent de 8,9%.