Lorsqu'il sortira d'une prison de Miami, vendredi, Conrad Black sera d'abord détenu par l'Immigration américaine avant de pouvoir être libéré.

Nestor Yglesias, un porte-parole des Services frontaliers et de l'Immigration des États-Unis, a déclaré jeudi que l'ancien magnat canadien de la presse sera cueilli à la prison à sécurité minimale.

Mais M. Black ne sera pas relâché aussitôt, puisque le département de l'Immigration et des Services frontaliers doit d'abord le rencontrer. M. Yglesias a ajouté que les lois sur la protection de la vie privée l'empêchent de donner plus de détails.

M. Black, entre autres rendu célèbre pour avoir renoncé à sa citoyenneté canadienne en 2001 afin de devenir lord britannique, a obtenu un permis de résidence temporaire pour un an de Citoyenneté et Immigration Canada. Il ne peut demeurer aux États-Unis, n'étant pas un citoyen américain.

M. Yglesias a ajouté que les ex-détenus remis aux services d'immigration pour être expulsés des États-Unis sont parfois emprisonnés dans un centre de détention avant d'être déportés.

Le permis d'un an accordé à Conrad Black est valide à compter du début de mai 2012. L'ex-magnat de la presse aurait payé 200 $ le 20 mars pour déposer sa demande de permis de séjour temporaire.

Les controversées relations d'affaires de M. Black, alors qu'il dirigeait l'empire médiatique mondial Hollinger, lui ont valu des condamnations pour fraude et obstruction de la justice, et l'ont mené à passer trois ans et demi dans une prison de Floride.

Conrad Black, aujourd'hui âgé de 67 ans, a déclaré lors de précédentes entrevues qu'il espérait revenir à Toronto, où il possède toujours une maison avec sa femme Barbara Amiel.

Ses mémoires, «A Matter of Principle», sont l'un des trois livres en nomination pour le prix canadien du National Business Book, et certains médias ont suggéré qu'il espérait être présent lorsque le gagnant sera annoncé le 28 mai.